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Abstract
Dans le premier chapitre, il s’agira de prouver que tout au long de sa
carrière littéraire, Irène Némirovsky adopte une prise de position apolitique
dans ses oeuvres où il est question de la Révolution Bolchevique, de la guerre
civile Finlandaise, de l’entre-deux-guerres et du début du second conflit
mondial. Bien que Suite Française soit écrit simultanément aux événements
qu’il raconte, il est une parfaite incarnation de l’apolitisme et du
désengagement némirovskiens.
Le deuxième chapitre portera sur le point de vue de la romancière sur
la défaite de 1940 dont les raisons militairopolitiques sont reléguées à un plan
marginal puisqu’elle s’intéresse d’emblée aux causes sociales menant à la
dure débâcle. Nous nous attarderons également à mettre en évidence la peur
et la misère dont souffraient les réfugiés sur les routes de l’Exode.
Dans le dernier chapitre, nous tâcherons de découvrir la complexité de
la personnalité du soldat nazi, telle qu’elle est décrite par Némirovsky, dans
une approche peu traditionelle à l’esprit de l’époque. La conduite et les
réactions du citoyen français sont examinées à la loupe afin de sasisir le rôle
catalyseur de la guerre et sa contribution à faire apparaîre à la surface les vices
d’une sociéte divisée et hiérarchisée.
La lecture que propose cette thèse de Suite Française est un témoignage
de la volonté de la romancière d’accorder à la défaite et à l’Occupation une
dimension universelle qui dépasse son caractère événementiel.
Chapitre